Quand j’étais enfant en Norvège, il était tout naturel d’aimer le ski, puisque j’étais entourée de neige et d’une famille active, sans parler de mon école maternelle qui était dotée d’un remonte-pente. Ce qui a commencé par le plaisir s’est transformé en passion, puis en carrière, et j’ai rapidement participé aux Jeux olympiques et à la Coupe du monde. La planche à neige tout-terrain s’est présentée à moi et j’étais captivée, passionnée par le lien avec la nature et la liberté qui accompagne le sport. Après avoir participé au Freeride World Tour (FWT) pendant quatre ans, j’ai pris un an de congé pour me concentrer sur des projets personnels et des occasions de tournage, mais je suis de retour pour la saison 2024 et j’ai hâte de reprendre la compétition.
Je ne pouvais jamais m’en éloigner trop longtemps. Le FWT est plus qu’une simple compétition; c’est une famille, une grande équipe de gens qui savent s’amuser. Mais au moment de l’épreuve, l’esprit de compétition se fait sentir, et c’est la raison pour laquelle j’ai effectué un retour : Je rêve de compétitionner au plus haut niveau, de la poussée d’adrénaline qui vient avec la compétition et de voir les fruits de mon programme d’entraînement rigoureux.
Nous n’obtenons pas toujours de la poudreuse profonde le jour de la compétition. En fait, la neige est parfois tassée et variable, ce qui peut être très dur pour les genoux. Une chose est certaine : nous sommes à la merci des montagnes. Il est donc essentiel de s’entraîner dans toutes les conditions que Dame Nature peut nous réserver. C’est pourquoi vous me verrez affronter différentes conditions, que ce soit de la grêle ou du beau temps, pour faire des sauts sur des falaises et parcourir des descentes de ski.
Il ne s’agit pas seulement de falaises. Je me livre à différents formats pendant les mois d’hiver, du ski sur piste au parc à neige en passant par la randonnée en ski, car ils sont un complément parfait à la planche à neige tout-terrain. Le ski sur piste me permet de parfaire ma technique, tandis que le parc à neige me permet de peaufiner mes acrobaties. Je fais du ski de randonnée autant que possible pour l’endurance, et je fais encore des descentes simplement pour m’amuser, en trouvant du temps pour faire de la planche à neige avec mes amis entre les compétitions et les séances d’entraînement.
Ne manquez jamais la journée de la séance d’entraînement des jambes. Cette expression est plus pertinente en freeride que dans la plupart des sports, alors je consacre beaucoup de temps aux mouvements olympiques. Ils améliorent ma puissance, mon équilibre et mon contrôle, qui sont essentiels pour les compressions lourdes dans les falaises et skier rapidement. Le renforcement du tronc est également essentiel à la stabilité et à la force, qui me permettent de naviguer sur des terrains variés et d’ajuster ma direction à haute vitesse.
Mon entraînement ne consiste pas seulement à soulever des charges lourdes. Tous les matins, je commence par une séance de yoga de 10 à 30 minutes avant d’entamer ma journée. Je m’étire partout où cela me fait du bien et je termine avec une séance de respiration consciente selon la méthode Wim Hof. J’essaie de canaliser ce calme avant mes descentes.
Pendant la présaison, je passe beaucoup de temps à faire du vélo et de la course pour développer mon endurance, puis je réduis ces séances en hiver pour récupérer. Dans la mesure du possible, j’essaie aussi de grimper et de surfer. Ces activités sont idéales pour l’équilibre et le renforcement du tronc et du haut du corps, et il n’y a pas de meilleure façon d’optimiser la conscience et la présence que de passer du temps dans l’océan.